En ce début d’année le président et le Conseil National de l’USAE ont le plaisir de vous présenter leurs meilleurs vœux pour 2024 qui sera une nouvelle fois une année riche pour la haute fonction publique et les Administrateurs de l’Etat.

Ce début d’année est aussi l’occasion pour nous de commenter le premier exercice d’accés au troisième grade du nouveau corps.

Avec ce décret une étape importante de la constitution du corps est franchie.

C’est bien sûr une bonne nouvelle personnelle pour les femmes et les hommes nos collègues, qui accèdent à une reconnaissance toute particulière via ce grade. C’est aussi et d’abord une bonne nouvelle collective que l’on puisse enfin proposer à des hauts fonctionnaires de l’Etat exécutif, qui font les politiques publiques, qui se confrontent au réel, qui prennent des risques dans un environnement incertain au service de l’intérêt général, des perspectives de carrière au moins égales à celles que l’on offre dans d’autres carrières publiques fondées principalement sur le contrôle de la norme.

Et bien sûr que cette reconnaissance soit basée sur une carrière, un parcours, et non une origine ou une simple réputation est de la première importance. L’action publique ne peut que gagner par l’objectivisation des réussites de ses cadres supérieurs et dirigeants.

Il reste de nombreux enjeux pour 2024, notamment la question du nombre des bénéficiaires de ce nouveau grade au regard des effectifs d’administrateurs de l’Etat et de la qualité de leurs parcours et également au regard des autres filières qui mènent à cet espace indiciaire.

La méthode est perfectible avec un exercice conduit sans beaucoup de communication dans la plupart des ministères sur le calendrier de ce tableau d’avancement.

La mise en place du 3e grade ne doit pas non plus masquer les efforts encore à réaliser pour valoriser à la hauteur de leurs mérites objectifs les parcours des administrateurs du 2e grade et du bien mal nommé « grade transitoire » pour lesquels les débouchés sont à développer. Nous y reviendrons.

Il reste des équilibres à trouver pour traduire l’ambition d’une nouvelle haute fonction publique, établie sur un socle de valeurs renouvelées, au service de l’intérêt de la Nation.

Au-delà l’USAE maintient ouverte et active sa réflexion sur la mise en place de la véritable gestion des ressources humaines de l’Etat ambition première de la réforme.

 

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000048730894